Combien d’arbres pour le futur écoquartier de l’Arsenal ?

L’excellent article sur le rôle des arbres paru dans la revue Science&Vie de novembre décrit bien leurs contributions sur la maîtrise de l’augmentation de CO2. Le seul extracteur de carbone efficace c’est l’arbre qui grâce à la photosynthèse crée avec le soleil du bois, stockable pendant des décennies, voire des siècles.

Comment rafraîchir nos villes alors que s’amorce un réchauffement climatique mondial de plusieurs degrés s’incarnant par des phénomènes caniculaires de plus en plus longs et fréquents ? C’est que les villes sont couramment de 3 à 5°C plus chaudes que les campagnes qui les entourent, à cause du fameux « effet îlot de chaleur » lié à l’absorption de rayonnement solaire par les surfaces urbaines. Ce sont les arbres qui en absorbant le rayonnement solaire sans s’échauffer et transpirant de la vapeur d’eau permettront de limiter l’échauffement en été au cœur de nos quartiers. Une étude d’avril 2019 a montré des écarts diurnes de température de l’air de 3,5 °C en moyenne (mais pouvant atteindre 5,7 °C) au sein de la même agglomération entre zones arborées et non-arborées.

Par ailleurs, des études récentes  ont montré une réduction du bruit par effet écran pouvant atteindre 40%.

L’arbre en ville a également un effet dépolluant qui réduit les volumes de particules fines et de composés tels que les oxydes d’azote et de soufre.

En conclusion le futur écoquartier devrait favoriser la création de zones boisées. Indépendamment du futur parc traversant, les promoteurs devraient s’engager à planter au moins un arbre par appartement en transformant les superbes images promotionnelles de leurs catalogues en réalité !